Skip to Content
decoration1decoration2decoration3

Nouvelles et Mises à jour

Déclaration d'ANP : La Commission d'examen du spor ...

décembre 11, 2023
« À nous le podium salue le leadership de la ministre Qualtrough pour la création d'une commission indépendante visant à effectuer un e ... Read More

Rob Hatch élu nouveau président du conseil d’admin ...

juillet 17, 2023
Ce changement s'accompagne d'une nouvelle structure du conseil d'administration, qui accueille deux athlètes de premier plan.Read More

Own the Podium to Join Abuse-Free Sport on April 1 ...

mars 31, 2023
OTTAWA—Own the Podium has continued its commitment to ensuring a safe and welcoming sport environment for all in Canada’s ... Read More

APPUYER LE SUCCÈS CONTINU DE NOS ATHLÈTES

 

Instaurer une culture visant le podium dans le para athlétisme: se battre jusqu'au bout

HISTOIRE
« J'avais le sentiment que si nous parvenions à changer cette culture, les performances s'amélioreraient. Point final ».

Dave-Johnson-Visiting-Graves-Dutch-Cemetary.png

La visite du cimetière de guerre d'Arnhem Oosterbeek, aux Pays-Bas, a été l'un des moments marquants du voyage de l'équipe canadienne de para athlétisme en Europe l'an dernier.
 
Près de 1 680 militaires du Commonwealth de la Seconde Guerre mondiale, dont de nombreux Canadiens, y sont enterrés ou commémorés.
 
« Notre hôtel, se souvient Carla Nicholls, responsable de la para-performance du sport et instigatrice du voyage qui a traversé la Hollande, l'Allemagne, la Belgique et la Suisse, se trouvait littéralement à un kilomètre de l'endroit où les soldats canadiens ont été parachutés aux Pays-Bas pendant la guerre pour aider à libérer le pays ».
 
« Nous avons visité un musée de la guerre et les athlètes ont appris tout ce qu'il y avait à savoir sur les soldats canadiens, comment ils se sont battus, la fierté que le Canada éprouve à l'égard des Pays-Bas et la gratitude des Pays-Bas envers les Canadiens.
 
« Nous nous sommes ensuite rendus au cimetière où tous les soldats sont enterrés, nous avons marché dans le cimetière et lu les pierres tombales.
 
« Je ne saurais vous dire...
 
« Ce fût une véritable source d'inspiration.
 
Lors de sa visite du champ de bataille, la délégation canadienne a également visité une église. Sur une porte, un soldat avait gravé au couteau un message d'espoir et de soutien à ses camarades, dont voici un extrait : ‘Nous devons nous tenir debout ou tomber. Nous devons nous battre jusqu'au dernier moment. Jusqu'à présent, nous avons mené une bonne bataille contre de bonnes troupes qui ne sont pas à notre mesure. Nous les avons combattues en Sicile et en Italie, parfois contre toute attente. Je suis certain qu'ils ne sont pas à la hauteur aujourd'hui ’.
 
Ce message, vieux de plus de trois quarts de siècle, a eu l'effet d'un diapason au sein de l'équipe.
 
« Des expériences comme celle-ci vous sortent du contexte sportif et vous font réaliser que la vie ne se résume pas à gagner des médailles et à réaliser des performances », déclare Marissa Papaconstantinou, sprinteuse de l'équipe nationale para depuis 10 ans, double médaillée de bronze aux Championnats du monde de 2023 sur 100 et 200 mètres, et médaillée de bronze aux Jeux paralympiques de 2020 sur 100 mètres. « C'était inspirant. Parfois, ce genre de choses est plus grand que soi et plus grand que le sport lui-même.
 
« Dans le passé, ce programme n'avait pas vraiment de culture d'équipe, mais ces deux dernières années, nous avons vraiment fait en sorte non seulement de créer des liens au sein de l'équipe, mais aussi d'élargir notre vision des choses. On peut être tellement pris par les performances, gagner des médailles, établir des records personnels et le côté haute performance du sport.
 
« Mais on a tendance à oublier ce qui nous a permis d'y arriver, ce qui nous a poussés à nous lancer dans l'aventure. Pour l'équipe, le fait de ressentir de la gratitude envers les personnes qui nous ont permis d'atteindre ce but et envers notre histoire en général fait toute la différence ».
Cette visite néerlandaise a eu un tel effet que les athlètes ont décidé d'adopter une devise d'équipe qu'ils continuent de respecter : Se battre jusqu'au bout.
 
« Ils l'ont inventée », déclare fièrement Nicholls.
 
« Ils se la sont appropriée.
 
« Et ils se sont tenus mutuellement responsables. Le message était, et est toujours : faisons-nous de notre mieux jusqu'à ce que nous franchissions la ligne d'arrivée ?
 
L'idée de la tournée européenne était un élément important de l'initiative "Objectif podium" de Nicholls, visant à combler les lacunes au niveau du système de soutien et de la culture du programme, et plus particulièrement à mieux familiariser les athlètes canadiens avec le calibre de la concurrence à laquelle ils seraient confrontés lors des grands événements internationaux.
 
L'élément déclencheur du projet Objectif podium est en fait un championnat du monde d'athlétisme paralympique 2019 "désastreux", à ses dires. À sa première expérience en tant que responsable du programme d'athlétisme, Nicholls a d'abord blâmé le personnel et les athlètes pour la piètre performance de l'équipe à Dubaï, mettant en cause leur manque de préparation.
 
Mais sa participation au programme Poursuite d'À nous le podium, un programme novateur qui permet aux participants de se perfectionner, l'a amenée à changer d'avis.
 
« Après avoir participé au programme Poursuite et mûri ma réflexion, notamment sur la façon de faire un bilan efficace et d'en comprendre les subtilités, je me suis aperçue que c'était moi qui étais à blâmer », déclare aujourd'hui Nicholls.
 
« Je remercie infiniment les responsables et les maîtres d'œuvre du programme Poursuite », ajoute-t-elle.
 
« Quand on parle de lacunes et d'identification des lacunes... j'ai travaillé du côté du programme olympique de 2008 à 2018. Trois Jeux olympiques. Je me suis toujours concentrée sur les écarts de performance. Ainsi, un athlète court 10 secondes, un athlète court 9,5 secondes, l'écart est de 0,5 seconde. Il s'agit donc de réduire cet écart de 0,5 seconde. On est ici et il faut se rendre là.
 
Ce que le programme Poursuite a fait, c'est me pousser à dire : ‘Non, il y a d'autres lacunes. Je suis la dirigeante, pas l'entraîneuse de ces athlètes. Alors, que puis-je faire en tant que dirigeante pour identifier les lacunes que je peux aider à combler pour les athlètes et les entraîneurs’?
 
« C'était un exercice très difficile. Mais en approfondissant la question, j'ai commencé à réaliser qu'il y avait de nombreuses lacunes dans la culture du programme. Je devais identifier les points à améliorer afin d'aider à combler le déficit de performance que j'ai mentionné.
 
« Dans le cadre du programme Poursuite, je me suis penchée sur moi-même, sur mon équipe de soutien et sur nos lacunes, sur les athlètes en tant qu'êtres humains et sur la manière d'instaurer cette culture de haute performance, sans nécessairement la juger en termes de médailles après médailles.
 
Il s'agit plutôt d'une question d'équilibre : Comment pouvons-nous être meilleurs ensemble ?
« J'avais le sentiment que si nous parvenions à changer cette culture, les performances s'amélioreraient. Point final ».
 
Cette nouvelle orientation a fait des merveilles. Lors des Championnats du monde de para athlétisme 2023 à Paris, précurseurs des Jeux paralympiques de cet été qui se dérouleront également dans la capitale française, le Canada a remporté 14 médailles.
 
« Le personnel s'est vraiment mis au diapason », dit-elle. « Vraiment au point. Les athlètes l'ont senti, l'ont apprécié et ont réagi comme de vrais champions ».
 
Fait marquant, Nicholls avait un agrandissement de la taille d'une porte d'une photo qu'elle avait prise à la porte de cette église inspirante au cimetière des Pays-Bas, l'affichant sur un mur de la salle de réunion des athlètes canadiens lors de ces championnats du monde.
 
« Les mots sur la porte représentaient exactement ce que nous cherchions à atteindre », se souvient Nicholls. « Si vous êtes ici  - le dernier camp préparatoire de l'équipe – vous êtes prêts à concourir (aux prochains championnats du monde) ».
 
« Lorsqu'ils se sont présentés à la première réunion d'équipe, j'ai remarqué que certains d'entre eux avaient les larmes aux yeux, tout comme moi.
 
« C'est pour ça que nous sommes ici ».

Push-To-Perform.png

Parmi les autres grands projets des trois éditions d'Objectif podium, il y a eu le recrutement du célèbre entraîneur néerlandais de course en fauteuil roulant Arno Mul (l'entraîneur de l'étoile canadienne Brent Lakatos, qui est basé au Royaume-Uni) pour qu'il fasse le voyage outre-mer avec son équipement et partage ses connaissances dans le milieu d'entraînement d'Athlétisme Canada, à Victoria. Une équipe d'innovateurs du Collège Camosun a travaillé avec l'ingénieur sportif de Mul afin d'en apprendre le plus possible sur la compétition de calibre mondial.
 
Le programme Objectif podium a également mis en place un entraînement intégré entre les athlètes paralympiques et olympiques et a recruté des conférenciers passionnés tels que Judy Reige et Sean Bacon, un vétéran des Forces armées canadiennes qui a servi 12 ans comme parachutiste et comme instructeur à l'Académie de police militaire des Forces armées canadiennes, pour s'adresser à toute l'équipe.
 
Nicholls avait fait la connaissance de Reige et de Bacon dans le cadre du programme Poursuite.
 
« Je me souviens que Judy a animé, pour les athlètes, un atelier formidable sur l'intelligence émotionnelle, en particulier sur la manière d'avoir des conversations difficiles et, plus important encore, sur le fait d'être maître de sa propre vie », raconte Nicholls.
 
« C'était extraordinaire. Les athlètes ont commencé à se sentir valorisés en tant que personnes et nous avons commencé à sentir que l'équipe s'unissait.
 
« Avec Sean, nous avons parlé de ce que signifie représenter le Canada en compétition. Je n'oublierai jamais quand Sean a dit au groupe : 'Je ne sais pas pour vous, mais la dernière fois que j'ai vu le drapeau canadien, il était posé sur le cercueil d'un de mes camarades'. Tout à coup, les athlètes étaient très attentifs, se penchant pour écouter. Puis il a ajouté : ‘Ne prenez pas à la légère le fait de porter ce drapeau sur votre dos’. Ce fut un moment décisif pour notre équipe.
 
« C'est à ce moment-là que nous avons soudé le groupe. Nous nous sommes dit : 'C'est vraiment important de représenter le Canada. Il ne faut jamais prendre ça pour acquis’. C'était très, très puissant.
 
Le temps, les efforts et les idées novatrices ont porté fruit et ont donné naissance à un groupe vraiment uni.
 
« Savoir que, quoi qu'il arrive, si j'ai un problème, je peux m'adresser à Carla est très important », souligne Papaconstantinou. « Savoir qu'elle a mis en place une équipe formidable pour aider chaque athlète à répondre à ses besoins particuliers est également très important. Il s'agit donc de savoir comment répondre au mieux aux besoins de chacun afin d'optimiser leur potentiel.
 
« C'est incroyable de ressentir ce soutien, de savoir que des personnes sont à vos côtés, qu'une équipe vous entoure, qu'elle se soucie sincèrement de vous et veut que vous réussissiez. C'est ce qui nous a permis de nous serrer les coudes et de nous rendre compte que nous ne sommes pas seuls dans cette aventure. Il y a tout un groupe de personnes - les autres athlètes, les entraîneurs, l'équipe de soutien intégré, la performance mentale - qui se rassemblent pour veiller à ce que nous puissions réaliser les meilleures performances possibles.
 
Les lacunes ont été identifiées et, en grande partie, comblées.
 
Ce qui attend Nicholls et son équipe, ce sont les Jeux paralympiques d'été de 2024 à Paris, du 28 août au 8 septembre. Et si leur dernière visite sur place était une indication...
 
« Je n'ai jamais été aussi fière de ce programme et des personnes qui le composent », s'enthousiasme Papaconstantinou. « Je fais partie de ce programme depuis longtemps, j'ai donc vu beaucoup de gens, beaucoup d'athlètes, aller et venir.
 
« Je peux dire en toute confiance qu'il s'agit du groupe le plus élite que ce programme n’ait jamais eu. Et ça s'explique en grande partie par la culture qui règne au sein de l'équipe.
 
« On se sent en confiance quand on peut se présenter avec une équipe qui a mis les efforts et dont on sait pertinemment qu'elle représentera parfaitement le para-sport.
 
« C'est une source d'inspiration pour moi de faire partie de cette équipe. J'ai hâte d'être à Paris et de voir ce que cette équipe peut faire.
 
« Je pense que ce sera extraordinaire ».
 
Carla-v3.jpg

Être un leader mondial en matière de sport de haute performance aux Jeux olympiques et paralympiques

 

JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ

0

JOURS RESTANTS

JEUX PARALYMPIQUES D'ÉTÉ

0

JOURS RESTANTS

APPUYER LE SUCCÈS CONTINU DE NOS ATHLÈTES

 

Renseignements aux médias

En apprendre davantage sur les orientations actuelles d'À nous le podium, alors que nous appuyons les athlètes canadiens dans leur quête du podium olympique et paralympique.