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Combler les creux de vague, colmater les failles et tracer la voie canadienne pour les entraîneurs internationaux

HISTOIRE
Le maître leader Max Gartner encadre les entraîneurs internationaux qui naviguent dans le système sportif canadien

Pour les nouveaux entraîneurs étrangers, il n'est pas facile de s'y retrouver dans les méandres de cultures sportives et d'organismes fédéraux qui leur sont inconnus.
 
Hannes Mutschlechner, né et formé en Italie, et qui entame sa cinquième saison à la tête de l'équipe canadienne de snowboard alpin, avoue qu'il s'agit d'une énorme différence. « Et les défis persistent. C'est comme être jeté dans l'eau froide. C'est un peu un choc pour le système.
 
« Je savais que ce serait un défi. Au Canada, le système est très différent de celui de l'Europe. Là-bas, toutes les nations et fédérations fonctionnent essentiellement de la même manière. Le système juridique européen est très différent. C'est considérable. Maintenant, je dois passer beaucoup plus de temps à être très précis dans ce que je dis et dans ma façon de communiquer. »
 
Pour accompagner les nouveaux venus en terrain inconnu, le système sportif canadien a fait appel à un guide idéal : le mentor Max Gartner, maître leader.
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« On accorde désormais une attention particulière à l'importance d'intégrer les gens comme il se doit et de leur donner un aperçu du fonctionnement du système canadien et de la culture du pays », explique Max Gartner. « Je les aide à répondre à leurs questions, car souvent ils arrivent en se demandant "comment il se fait que nous, l'entraîneur, ne puissions pas prendre cette décision tout seul", ou "comment se fait-il que nous ne puissions pas sélectionner ces personnes si nous le voulons et que nous devons respecter ces politiques, ce processus, auxquels je ne suis pas habitué ? Ces questions "Comment se fait-il que" ou "Je ne comprends pas" reviennent tout le temps. L'avantage du mentorat, c'est qu'il permet de répondre immédiatement à ces questions. »
 
Lorsque Gartner est arrivé au Canada en 1982, en provenance de son Autriche natale, il occupait le poste d'entraîneur adjoint de l’équipe de ski alpin. Il était alors principalement en contact avec des athlètes. Aujourd'hui, la plupart des personnes recrutées de l'extérieur sont des entraîneurs en chef, ce qui nécessite une prise en main beaucoup plus rapide.
 
« Ils ont besoin de comprendre le contexte général », explique M. Gartner. « Je n'ai pas eu à le faire. Mais à l'époque, il n'y avait personne pour me montrer les ficelles du métier, alors j'ai appris au fur et à mesure. J'aurais parfois aimé que quelqu'un soit là pour m'aider.
 
« Le Canada a été pour moi une formidable occasion de m'épanouir ».
 
Bien entendu, la course pour recruter les entraîneurs internationaux tant convoités est féroce. Par conséquent, plus la réputation du système sportif canadien en matière d'aide à l'acclimatation sera grande, plus il aura de chances d'attirer les meilleurs entraîneurs du monde.

« Il y a l'intégration proprement dite, précise M. Gartner, où l'on explique à l'employé comment les choses fonctionnent ici. Ensuite, il y a un accompagnement continu pour répondre aux questions soulevées tout au long de leur parcours.
 
« Il faut éviter que la confusion et la frustration ne s'installent et ne créent une énergie négative. »

L'expertise de M. Gartner en matière de mentorat s'étend au-delà des frontières, comme dans le cas de la situation unique des sauteurs à ski de l'équipe nationale. En raison du manque d'installations de saut au Canada, l'équipe est basée en Slovénie. Tous les entraîneurs sont nés à l'étranger.
 
« Notre situation est particulière... nous essayons de l'adapter autant que possible à leur mode de vie », a déclaré l'entraîneur de l'équipe nationale féminine, l'Autrichien Janko Zwitter. « Il y a plein de petites choses auxquelles il faut s'habituer : quand les épiceries sont ouvertes, comment se déplacer d'un point A à un point B. Des choses comme ça. Les filles ont fait preuve d'une grande souplesse dès le premier jour et c'est un atout majeur.
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« Pour le moment, elles habitent toutes séparément parce qu'elles ont besoin de leur propre espace. La première année, elles vivaient toutes ensemble, ce qui représentait un défi d'un côté, mais de l'autre, elles pouvaient s'aider à surmonter des situations difficiles. Par exemple, le fait de ne pas être en contact avec leur famille.
 
« C'était nécessaire de commencer comme ça. Mais aujourd'hui, elles se sentent suffisamment libres pour voler de leurs propres ailes ; elles ont fait des progrès pour devenir des jeunes femmes indépendantes.
 
Les athlètes ont également fait d'énormes progrès en compétition : Alexandria Loutitt, de Calgary, est devenue la première Canadienne à monter sur le podium d'une Coupe du monde de saut à ski, à Zao, au Japon, au début de l'année 2023, avant de remporter les Championnats du monde seniors et juniors à l'âge de 19 ans.
 
Gartner et Zwitter ont un autre point commun que leur origine : ils ont tous deux fréquenté la célèbre académie de ski Stams, bien que leur parcours se soit déroulé à une dizaine d'années d'intervalle.
 
« Bien sûr, je savais qui il était. On parlait souvent de lui à la télévision autrichienne, on disait qu'il avait beaucoup de succès au Canada », a déclaré Zwitter. « Mais je ne l'avais jamais rencontré.
 
« Max m'a beaucoup aidé à me familiariser avec les habitudes de vie canadiennes et tout ça. Il m'a donné beaucoup d'informations très importantes sur la manière d'aborder certaines situations particulières et difficiles... L'Europe est un peu différente dans ce domaine. Même les États-Unis sont différents du Canada. Et le Japon, où j'ai également travaillé, est complètement différent, dans la façon dont ils font les choses.
 
« Comprendre les gens, leur approche envers le sport, en particulier du sport de haut niveau, était très important pour moi.
 
Max Gartner excelle dans ce genre de conseils.
 
« Quand on vient de l'extérieur et qu'on ne sait rien, ça peut être frustrant, c'est certain", reconnaît Mutschlechner. « Mais Max m'a aidé avec ça. Je peux lui dire : "Max, je crois que nous avons besoin de ceci, mais je ne vois pas comment l'obtenir" et il me répond : "Oh, attends un peu. Tu dois faire ça et ça". Et devinez quoi ?
 
« Il m'a donc montré de nombreuses options que je pouvais utiliser ».
 
Même si Sport Canada accorde la priorité au développement et à l'avancement des entraîneurs canadiens, les expériences et les points de vue variés que leurs pairs nés à l'étranger apportent au système sont essentiels dans un monde sportif international où la concurrence est intense.
 
« On veut de l'innovation, on veut de nouvelles perspectives », souligne Gartner. La question "Comment se fait-il que vous fassiez les choses de cette manière, d'une manière différente" n'est pas une mauvaise question. Elle peut dynamiser tout un système. C'est ainsi qu’on apprend et qu’on progresse.
 
« Dans mon ancien sport, le ski alpin, tout se joue en Europe. Ce n'est donc pas forcément une bonne chose de s'en détacher totalement. Il vaut mieux garder une influence dans le système.
 
« C'est un aspect dont nous devons absolument être conscients ; c'est quelque chose qui sera toujours présent dans le système, pour certains sports plus que pour d'autres ».
 
 Après avoir aidé l'équipe italienne à monter sur le podium de la Coupe du monde à plusieurs reprises, Mutschlechner, né à San Vigilio di Marebbe, entrepreneur et tacticien de snowboard, a décidé en 2018 de mettre sa carrière d'entraîneur en veille et de se consacrer à plein temps à ses affaires.
 
Une semaine après sa démission, il reçoit un coup de téléphone inattendu de Jan Weneglin, l'entraîneur canadien de snowboard de l'époque, qui n'était pas au courant de la situation de Mutschlechner.

 
Il m'a dit : "Hé, Hannes, quand est-ce que tu commences l'entraînement ? Nous pourrions peut-être nous rencontrer quelque part. Je lui ai répondu : "Jan, je vais très bien. Mais j'ai démissionné et je suis chez moi". C'est ainsi que s'est terminée la conversation. Une heure plus tard, une offre de contrat atterrissait dans sa boîte de réception. Peu après, des offres des fédérations suisse et autrichienne sont arrivées.
 
« Mais j'ai décidé que je voulais évoluer et apprendre quelque chose. (Le Canada) était l'équipe la plus faible à l'époque. J'avais envie de relever un nouveau défi ».
 
Certes, la route a été parsemée d'embûches depuis la signature du contrat, mais au cours de l'année et demie écoulée, l'influence apaisante de Max Gartner a été là pour aider à colmater les failles.
 
« Hannes avait une façon bien arrêtée de faire les choses, et il a dû apprendre que les Canadiens sont différents », explique Max Gartner. « Il sait parfaitement s'adapter, mais ce fut une démarche qui ne s'est pas faite du jour au lendemain ». Il y a eu énormément de questions. Mais je constate aujourd'hui qu'il a beaucoup évolué et qu'il est vraiment heureux de travailler avec les Canadiens. »
 
Pour Remmelt Elderling, entraîneur de patinage de vitesse moyenne et longue distance, il n'y avait pas de mentor comme Max lorsqu'il est arrivé au Canada en 2012 pour occuper le poste d'entraîneur provincial de l'Association de patinage de vitesse du Manitoba. Après être retourné aux Pays-Bas pendant trois ans, il a rejoint l'équipe nationale canadienne en 2018 après les Jeux olympiques de PyeongChang.
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Acteur important dans le développement d’Ivanie Blondin et d’Isabelle Widemann, toutes deux multiples médaillées olympiques, Elderling fait appel à Gartner depuis un peu plus d'un an pour l'informer et lui donner des conseils.
 
« Ma situation est un peu différente, parce que je savais à quoi m'attendre quand je suis revenu. Mais ça aurait été génial si j'étais arrivé ici la première fois en tant qu'entraîneur étranger et que quelqu'un me dise : "Hé, Remmelt, voici ton mentor Max", déclare Enderling.  « Ça aurait été... parfait, d'avoir une personne comme ça sur qui s'appuyer tout de suite. Ensuite on crée des liens. Quand je suis arrivé, j'étais dans un nouveau pays, une nouvelle ville, tout seul. On finit par s'y retrouver, mais ça aurait été plus rapide si j'avais eu quelqu'un pour m'aider.
 
« Max est un homme intelligent, qui a beaucoup d'expérience. Parfois, on peut transformer une chose qui n'est pas si grave en un gros problème. Il faut savoir prendre du recul. Je peux aussi prendre du recul, bien sûr, mais c'est bien quand il y a quelqu'un pour confirmer que tu te débrouilles bien ou que tu es trop dur avec toi-même, ce genre de choses. Surtout quand cette personne a acquis de l'expérience, comme Max ».
 
« Les principaux critères à prendre en considération pour recruter un entraîneur, quelle que soit sa nationalité, sont le caractère et les valeurs, ajoute M. Gartner.
 
« Tout le monde a tendance à se laisser aveugler par les résultats. Si quelqu'un a obtenu d'excellents résultats dans un autre pays et que nous l'engageons uniquement en raison de ces résultats, ce n'est pas dit qu'il correspondra à ce que nous recherchons.
« L'important, c'est toujours d'embaucher la bonne personne, une personne ouverte à évoluer. Quelqu'un qui ne pense pas qu'il n'y a qu'une seule façon de faire les choses ».
 
Remmelt Enderling en est un exemple.
 
« L'intelligence, dit Enderling, c'est de faire ce qu'il faut ». Un point c'est tout. Il faut s'adapter où que l'on aille et emprunter la voie qui s'impose. En fin de compte, personne ne vous demande comment vous êtes allé du point A au point B. Ils vous disent simplement "Wow ! Bon travail !" lorsque vous y êtes arrivé.
 
« Si vous refaites aujourd'hui, demain et la semaine prochaine ce que vous avez fait hier, sans autre raison, je ne crois pas que ce soit un progrès. C'est probablement un peu revenir en arrière ».
 
« Pour progresser, ajoute M. Gartner, il faut donner aux entraîneur étrangers les moyens de réussir.
 
« J'ai un grand respect pour ces personnes. Elles ont travaillé pour un autre pays et je veux m'assurer que nous leur donnons les meilleures chances de réussir ici. Et dans certains cas, qu'elles restent ici pour toujours et qu'elles contribuent à long terme.
 
« C'est ce qui s'est passé pour moi. J'ai eu l'occasion de vivre au Canada, j'ai fini par l'aimer et j'ai profité de tant de possibilités.
 
En ce sens, le mentorat contribue grandement à accélérer l’intégration initiale, et même plus.
 
 « La décision (de me joindre à Snowboard Canada) ? Je ne l'ai pas regrettée du tout », souligne Hannes Mutschlechner. « Il y a toujours de nouvelles situations. Je pense qu'il faut être ouvert sur le monde pour être bon dans ce qu'on fait, et cela a élargi mon point de vue.
 
 « Le système canadien est extraordinaire. Petit rire d'expérience et tape invisible dans le dos de Max Gartner.
 
« Une fois que l'on sait s'en servir. »
 
 

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